Poésie: Je ne fais pas les choses comme les autres


J’ai, dit-on avec acharnement, le geste maladroit,
Je fais des choses qu'on aimerait trouver à l’endroit
Et les langues pointilleuses en savent quelque chose,
Et en cela savent aussi me vilipender en grandes doses.

Je ne fais pas les choses comme les autres
Et le plus grand de mes pourfendeurs, du sien sait mettre
La poudre qui, avec l’étincelle aux oreilles fait boum ;
Ce qui pousse le miséricordieux à m’apporter son maximum 
Pour que j'aie des pensées élevées et des yeux essuyés
Et, à ces jeux-là, jamais, ne se sont  jamais ennuyés.

J’ai, dit-on la parole, oui la parole maladroite
Et dans la bagarre, je ne donne aucun coup de droite.
Pour le coup, j’ai cru qu’on ne m’aimait pas;
Mais d’un mouvement ou deux, faits à la fois d’un pas,
J’ai vu que chacun  me voulait du bien et surtout parfait,
Et que, ce que du bien je fais, doit être doux comme du lait.

Je ne fais pas les choses comme voudraient les autres
Et les gens disent que je ne serais jamais apôtre.
Ce n’est pas ce que celui que je suis, moi que voici, je veux.
Mais s’ils me déclarent : tu es des nôtres,
Ils verront que, serviable pour chacun je peux,
Et souhaite qu’ainsi on me regarde,
Sans être toujours et toujours sur ses gardes.

Je ne sais pas être comme tout le monde.
J’ai, et je l'avoue, la langue qui fourche,
L’Œil, je le certifie, qui louche,
Le propos, je ne peux mentir, qui prêche la vérité
Contre les oreilles qui cherchent moins la sincérité.
C’est leur bonheur d’être comme cela
Étonnant mais il ne faut pas crier hou-là

Je ne suis pas comme on voudrait que je sois;
Et chacun défendant son « tarot » et son soi,
Voit en moi le fauteur  de troubles,
Qui, dans la vie aime le petit, ne veut pas qu’on le double,
Et fait la guerre aux mauvais chants,
Et chasse par la lumière les mauvais penchants.

Voilà pourquoi j’ai le geste maladroit
Pourquoi j’aime que les choses soient à l’endroit.
Et pour que la parole ne soit plus maladroite,
Je ne me bats pas en donnant de coup de droite,
Mais en faisant  de sorte que chacun  s’occupant de soi,
Ait une conviction dans sa résolution
Pour, aux choses de son combat donner une solution.

Dans ce qui est  de la vérité, ma passion,
Je me retrouve, moi, comme la vérité veut que je sois,
Et combattant  pour elle, je mets à son  service mon action
Pour dénoncer en toute liberté ces choses qui abaissent,
Et que par honte  ou par pudicité les gens laissent,
Pour paraît, non pas comme ils sont dans la vie et dans leur champ,
Mais comme les autres aiment, pour être dans l’air du temps.

Daniel TONGNING
 (02 janvier 2012)


Commentaires

  1. Je considère ce poème comme une prédication de la tolérance, de l'acceptation de l'autre tel qu'il est. La critique mène à la perfection, pousse à se surpasser; cependant les différences que peuvent avoir les personnes contribuent à forger une société meilleure si l'on accepte l'autre et puise ce qu'il y a de bien en lui. Toutefois il faut savoir faire la part des choses pour que la société ne devienne pas une jungle. Ce qui fait que ceux qui aiment dominer ne verront pas toujours d'un bon oeil ceux qui disent la vérité et défendent les lus faibles. Voici en quelque mots ce que j'ai compris de ce poème et je pense qu'il décrit assez bien notre société.

    Rose-Gisèle TIOTCHIA 

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