Ô Cameroun mon pays où vas-tu…: Pour Vanessa Tchatchou

Le soir se lève et couvre de son manteau
Les terres boisées des montagnes et plateaux
De mon pays, terre chérie mais pays meurtri
Par des affaires dénoncées par des cris
Que les affairés tentent d’étouffer sans gêne.

Pays meurtri, pays malade de ses gènes
Pays aux milles possibilités bridées
Qui marche comme une fille sans idées
Vers un époux au comportement suicidaire
Comme un désespéré pendu au réverbère.

Dans les rues le peuple s’avance désarmé,
La famine le ronge et il est affamé.
L’insécurité le menace et il a peur,
La mort le harcèle mais il tient à sa grandeur,
Et cherche qui lui apportera et dira la vérité.

Les familles à l’hôpital, et les filles à la maternité
cherchent la santé et materner les bébés dans la joie,
Mais, la maladie et l’enlèvement y font la loi
Et, pleurant, elles cherchent en vain en leur Tutrice,
Cette République, l’aide depuis éteinte de sa protectrice.

Ô Cameroun mon pays, où vas-tu  ainsi  et honteux
Sur le chemin d'un déploiement faux et victorieux ?
Pourquoi faire souffrir tes filles laissées sans vérité?
Pourquoi leur enlèves-tu  leur joie à la maternité,
Et couvres-tu leurs familles de ténébreux souvenirs?

Obligé de se cacher, pour des douleurs gémir,
Veux-tu que de ton honneur et de ton bonheur il s’écarte,
Et ne veuille plus, pour sa terre chérie combattre,
Parce qu’à ses institutions, ils ne se retrouve plus,
Et croît sa liberté et sa sécurité moins au-dessus,
Des préoccupations de ses gouvernants ?

Est-il vrai que sont plus important des montants,
Ces rétributions qui haussent le prestige
Et appauvrissent  en bonheur le peuple pris de vertige
Qui ne sait plus en ses institutions faire confiance
Et se réfugie dans l’indignation et  la défiance?

Daniel Tongning,
Pour Vanessa TCHATCHOU
24 mars 2012




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