Eloge à Dschang
Nah Teloh avait réfléchi toute la nuit. Il n’arrivait pas à comprendre le monde qu’il avait vu et ratifié mais qu’il vivait à présent comme une injustice que lui infligeait l’existence depuis qu’il quittât les bords de Dschang Wata. Il est vrai que, la veille, il avait arpenté les chemins du bois de Vincennes, ce bois à la lisière Est de Paris, Paris qu’il aimait et le bois de Vincennes, un lieu qu’il aimait visiter lorsqu’il avait le cœur triste. Il avait, ce jour-là, parcouru ce bois en long et en large, et eut un entretien du regard avec plusieurs espèces végétales pour calmer son âme. Ce n'était pas, il est vrai, le bois de cette colline, peuplée des goyaviers, la colline qui est juste à la lisière du Centre Climatique de Dschang et qu'il aimait visiter, et trouvait du plaisir à emprunter aux goyaviers, leurs fruits jaunes, sucrés et exquis. Oui, il n’était pas à Dschang. Cette ville, Dschang, au Cameroun, lui manquait. Dschang, c’est sa ville natale, son pays, anc...