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Affichage des articles du janvier, 2012

Eloge à Dschang

Nah Teloh avait réfléchi toute la nuit. Il n’arrivait pas à comprendre le monde qu’il avait vu et ratifié mais qu’il vivait à présent comme une injustice que lui infligeait l’existence depuis qu’il quittât les bords de Dschang Wata. Il est vrai que, la veille, il avait arpenté les chemins du bois de Vincennes, ce bois à la lisière Est de Paris, Paris qu’il aimait et le bois de Vincennes, un lieu qu’il aimait visiter lorsqu’il avait le cœur triste. Il avait, ce jour-là, parcouru ce bois en long et en large, et eut un entretien du regard avec plusieurs espèces végétales pour calmer son âme. Ce n'était pas, il est vrai, le bois de cette colline, peuplée des goyaviers, la colline qui est juste à la lisière du Centre Climatique de Dschang et qu'il aimait visiter, et trouvait du plaisir à emprunter aux goyaviers, leurs fruits jaunes, sucrés et exquis. Oui, il n’était pas à Dschang. Cette ville, Dschang, au Cameroun, lui manquait. Dschang, c’est sa ville natale, son pays, anc

La Philosophie Yemba et la Douleur Amoureuse

Ce soir là, nous racontions et écoutions des histoires d’amour. C’elles qui me donnèrent le plus à réfléchir furent celles d’immenses déceptions en premier, ensuite celles issues d’intenses amours qui ensorcellent et encore mieux celles d’amour subis ou difficilement déclarables. Je voyais alors de malades dans un cas mais des gens très vertueux dans l’autre. Lorsque le petit groupe que nous étions eût fini de dire ses histoires, Oncle Wou Leko remarqua que, c’était un ensemble de complaintes, de douleur dont le caractère social avait des implications sur la vie. Il y vit un sujet de réflexion par la constitution en quelques textes oraux, ceux que nous venions de dire en langue Yemba, mais des textes qui n’existaient que dans la mémoire de ce peuple. Il se demanda si, par ces complaintes, Nnoh choung neh (groupe de parole) ne posait pas, en définitive, des questions sur l’état de l’âme et n’examinait pas en même temps, par ces textes et par d’autres qui peuvent être de langues écrit

Poésie: Je ne fais pas les choses comme les autres

J’ai, dit-on avec acharnement, le geste maladroit, Je fais des choses qu'on aimerait trouver à l’endroit Et les langues pointilleuses en savent quelque chose, Et en cela savent aussi me vilipender en grandes doses. Je ne fais pas les choses comme les autres Et le plus grand de mes pourfendeurs, du sien sait mettre La poudre qui, avec l’étincelle aux oreilles fait boum ; Ce qui pousse le miséricordieux à m’apporter son maximum  Pour que j'aie des pensées élevées et des yeux essuyés Et, à ces jeux-là, jamais, ne se sont  jamais ennuyés. J’ai, dit-on la parole, oui la parole maladroite Et dans la bagarre, je ne donne aucun coup de droite. Pour le coup, j’ai cru qu’on ne m’aimait pas; Mais d’un mouvement ou deux, faits à la fois d’un pas, J’ai vu que chacun  me voulait du bien et surtout parfait, Et que, ce que du bien je fais, doit être doux comme du lait. Je ne fais pas les choses comme voudraient les autres Et les gens disent que je ne