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Afrique du Franc Cfa à l’Euro: Joseph Tchuindjang Pouemi

J’ai, comme beaucoup reçu cette invitation à redécouvrir l’œuvre de Joseph Tchuindjang Pouemi dans Google plus. L’invitation disait avec certitude que, redécouvrir cette oeuvre « n’est pas seulement se pourvoir d’un moyen essentiel pour comprendre les douleurs de l’Afrique, mais que c’était davantage de se donner un moyen, pour faire de la monnaie le « phénomène social par essence ». Alors que dans les zones euro et dollar le monétarisme  considère la monnaie comme une valeur en soi, l’invitation insistait sur le fait que Tchuindjang Pouemi nous montrait qu’elle est une allocation de crédit dont la légitimité dépend de l’usage que l’on en fait.  Comprendre les douleurs, c'est prendre conscience de l'importance de la monnaie dans le développement des économies et se donner un moyen, c'est appeler à la responsabilité et au réveil. Le monde ne tourne pas rond. C'est le temps des révoltes et beaucoup d'États donneurs de leçon de démocratie et de liberté oublient

Je ne fais pas de politique mais...

Je ne fais pas de politique mais… Je ne fais pas de politique, moi le peuple souverain, Mais je surveille les faits et gestes Des professionnelles qui, pour au sommet Aller, me proposent en guise de projet Concoctés à la mesure de leur ego, De rêves de ma grandeur ou de mon bien-être. Je ne fais pas de politique, moi, le peuple ! Mais lorsque sur le trône de la démocratie, Les politiques veulent monter, parler en souverain, Ils aiment que je fasse, par un geste fatidique, Le pas vers eux, sûr que mon vote le certifiera, Et que leur satisfaction s’éclatera bientôt Parce que, ma décision comme un jet, Parfaitement exécuté, les aura envoyés au faîte D’un pouvoir qui permet de dominer les choses Et faire du monde leur possession. Je ne fais pas de politique mais en souverain, je décide Heureux, du sort de celui qui prétend gouverner, Et comme c’est en mon nom qu’il fait les choses Je ne tarde en aucun cas à lui enlevez du crédit Lorsqu’il a

Il sera un grand président ce Hollande-là

Le Général De Gaulle, lorsqu’il parti du pouvoir, ce fut à l’occasion d’un désaccord avec le peuple français. Le président Pompidou s’efforça de gérer une France frondeuse et les crises permirent à Giscard d’Estaing de proposer son changement. Il arriva au pouvoir avec quelque complicité d’une partie de la Droite politique concoctée comme seuls savent le faire les professionnels de la politiques. De la droite, la France venait d’enlever le pouvoir pour le confier au centre contre l‘amélioration de sa condition. Le centre, sorte de conglomérat des partis avait un septennat pour réussir « la démocratie à la française ». Mais, la France, pendant ce septennat-là allait mal. Elle n’avait jamais été en forme depuis que le président Pompidou la gouvernait. Les partis du programme commun de la gauche le savaient et voulaient prendre le pourvoir. Alors ils y arrivèrent avec un programme de changement qu’offrait François Mitterrand à la France. Lorsqu’il eut démocratiquement le droit de di

Ô Cameroun mon pays où vas-tu…: Pour Vanessa Tchatchou

Le soir se lève et couvre de son manteau Les terres boisées des montagnes et plateaux De mon pays, terre chérie mais pays meurtri Par des affaires dénoncées par des cris Que les affairés tentent d’étouffer sans gêne. Pays meurtri, pays malade de ses gènes Pays aux milles possibilités bridées Qui marche comme une fille sans idées Vers un époux au comportement suicidaire Comme un désespéré pendu au réverbère. Dans les rues le peuple s’avance désarmé, La famine le ronge et il est affamé. L’insécurité le menace et il a peur, La mort le harcèle mais il tient à sa grandeur, Et cherche qui lui apportera et dira la vérité. Les familles à l’hôpital, et les filles à la maternité cherchent la santé et materner les bébés dans la joie, Mais, la maladie et l’enlèvement y font la loi Et, pleurant, elles cherchent en vain en leur Tutrice, Cette République, l’aide depuis éteinte de sa protectrice. Ô Cameroun mon pays, où vas-tu  ainsi  et honteux Sur le chemin d'un déploie

Ici, le Futur a Commencé de Daniel Goldberg

La Librairie la Traverse à La Courneuve aime les poètes et les écrivains. Elle aime les recevoir et partager leurs idées et pensées avec ses amis, ses supporters, ses lecteurs et ses clients. Hier soir, 17 mars 2012, elle recevait l’auteur d‘« Ici Le Futur a Commencé »: Daniel Goldberg. L’écrivain, Daniel Goldberg est, comme il expliquait pendant le débat, l’enfant de la Courneuve devenu enseignant à l’Université. Il est depuis élu local et député depuis 2007. Après ses expériences d’enfant, d’enseignant, d’élu local et de député de son pays, n’était-il pas normal qu’il apportât sa vision des choses de la vie de son département, de son pays et fît connaître ses propositions pour la construction de l’avenir? La Librairie La Traverse l'a reçu : une rencontre-débat. Ici, la littérature politique donnait à la culture une dimension supplémentaire, et à l’auditoire, une occasion d’apprendre et de débattre sur la marche de la société. Le livre, son livre, c’est le résultat d’une p

Propos sur la poésie philosophique

Mon oncle en lisant l’un de mes poèmes, m’a demandé si, comme certains, ils appartenaient à la catégorie de la poésie philosophique et, qu’était-ce une poésie philosophique. Sur l’instant, comme dépourvu, et n’ayant sur le sujet et sur le champ qu'une idée, celle que j’avais de la vérité de la vie à lui proposer, je lui répondis par le propos que voici : La poésie philosophique, lui déclarais-je alors, est celle  qui se propose de prêter aux matières de la philosophie, le charme des vers, fût-ce les plus abstraites. Pourquoi mon poème, ou son philosophisme caché ou déclaré c’est-à-dire, sa manie à faire de la philosophie, aurait-il provoqué son étonnement ? Je le dis parce que, c'était bien un étonnement. Et pourquoi s’était-il ainsi interrogé sur le langage de mon poème ? J’entendais dans sa voix et en l'idée que cachaient ses questions, le doute sur la capacité du langage poétique à  convenir aux exigences de la vérité philosophique. Je sais, en effet, que la poésie es

Eloge à Dschang

Nah Teloh avait réfléchi toute la nuit. Il n’arrivait pas à comprendre le monde qu’il avait vu et ratifié mais qu’il vivait à présent comme une injustice que lui infligeait l’existence depuis qu’il quittât les bords de Dschang Wata. Il est vrai que, la veille, il avait arpenté les chemins du bois de Vincennes, ce bois à la lisière Est de Paris, Paris qu’il aimait et le bois de Vincennes, un lieu qu’il aimait visiter lorsqu’il avait le cœur triste. Il avait, ce jour-là, parcouru ce bois en long et en large, et eut un entretien du regard avec plusieurs espèces végétales pour calmer son âme. Ce n'était pas, il est vrai, le bois de cette colline, peuplée des goyaviers, la colline qui est juste à la lisière du Centre Climatique de Dschang et qu'il aimait visiter, et trouvait du plaisir à emprunter aux goyaviers, leurs fruits jaunes, sucrés et exquis. Oui, il n’était pas à Dschang. Cette ville, Dschang, au Cameroun, lui manquait. Dschang, c’est sa ville natale, son pays, anc