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"Aujourd'hui je suis mort" de Stéphanie Dongmo

Je connaissais la journaliste ; je connaissais Stéphanie Dongmo, mais pas encore l’écrivaine jusqu’à la publication aux éditions de l’Harmattan « Aujourd’hui je suis mort ». A l’occasion, et pour en parler, nous nous sommes rencontré à Paris, dans un restaurant de la place de la République. Une place chargée d’histoire, une place qui a vu tomber la bastille toute proche. On dirait la place des libertés, de libre propos. A propos, des libres propos, nous en avons tenus lors de notre dîner sur la culture au Cameroun ; de la lecture et de la consommation des livres dans les écoles et collèges de ce grand pays. Mais nous étions là pour aussi et surtout pour que je découvrisse « Aujourd’hui je suis mort ». J’étais parti pour lui demander de me raconter la naissance de l’ouvrage. Comme je n’ai jamais réussi à bien dire comment moi j’avais fait pour mes propres œuvres, j’ai gardé mes questions pour moi, car l’ouvrage, je le savais, allait me les donner. L’Ecrivaine, disons un mot à son su

Les Temps de la repentance

Qui es-tu ? Magicien, Moine ou académicien Ou bien tu n’es que ouvrier, ou dans la société sans lien; Un homme, une femme: quoi? Un individu Et tu as pêché. Tu veux la paix après avoir tout entendu: Seulement la paix hein ? Répands-toi ! Tu es soldat, policier, révolutionnaire et tu as tué Et pour cela a été bien salué. Mais c’est sûr, tu t’es trompé de cause, seulement une fois? Rien qu’une fois. Bien, avoues-le ! Tu es juge ou avocat et tu as violé la loi, Te disant que c’est insignifiant. Tu as trompé la foi, Descends de ton orgueil et admets-le. Aujourd’hui, pour une faute dont le passé ne peut couvrir En masse, on exige la vérité, et chacun y va de son repentir. Partout avec émotion ou véhémence, on bat sa coulpe, fustige, L’exige ici et maintenant, se couvre de cendres, cherche le juge Et demande pour la vérité, la soumission. N’est-ce pas faire l’inventaire des figures de la repentance? Le temps qu’on vit est, contre nous, en mission, Lorsqu’il poursuit pou

Poème pour Rose-Gisèle

Rose, ma Rose, ma grande Rose-Gisèle ! Fille au joli teint, femme forte mais amie frêle Je t’ai entendue, toi la délicate, je t’ai comprise ! Tes paroles, toutes, comme une brise, Ont jusqu’à mes oreilles, jusqu’à mon cœur Eté transportées et peuvent bourdonner en chœur. Le jour, une vie, un don que nous recevons : Vivons-le ; Don du Ciel ! N’est-ce pas merveilleux ? Don reçu, un en plus par le Ciel offert : Remercions-le ! N’est-ce pas le temps d’être joyeux ? Le jour, ce don, un temps pour, sur notre chemin méditer. N’est-ce pas une bonne chose ? Le temps par le Ciel donné, un moment de la vie ; Une vie que nous consommons à petites doses, Et qui, à l’ennemi, donne pour envie, La volonté de semer parmi nous la psychose. Mais, comme de lui nous sommes supérieurs, Supérieurs parce que le Ciel nous a fait ainsi. Nous marchons droit, pour notre Conducteur Qui, pour sa grandeur, nous a ordonné amis Et gardés en son sein protecteur des siens, Ses

Afrique du Franc Cfa à l’Euro: Joseph Tchuindjang Pouemi

J’ai, comme beaucoup reçu cette invitation à redécouvrir l’œuvre de Joseph Tchuindjang Pouemi dans Google plus. L’invitation disait avec certitude que, redécouvrir cette oeuvre « n’est pas seulement se pourvoir d’un moyen essentiel pour comprendre les douleurs de l’Afrique, mais que c’était davantage de se donner un moyen, pour faire de la monnaie le « phénomène social par essence ». Alors que dans les zones euro et dollar le monétarisme  considère la monnaie comme une valeur en soi, l’invitation insistait sur le fait que Tchuindjang Pouemi nous montrait qu’elle est une allocation de crédit dont la légitimité dépend de l’usage que l’on en fait.  Comprendre les douleurs, c'est prendre conscience de l'importance de la monnaie dans le développement des économies et se donner un moyen, c'est appeler à la responsabilité et au réveil. Le monde ne tourne pas rond. C'est le temps des révoltes et beaucoup d'États donneurs de leçon de démocratie et de liberté oublient

Je ne fais pas de politique mais...

Je ne fais pas de politique mais… Je ne fais pas de politique, moi le peuple souverain, Mais je surveille les faits et gestes Des professionnelles qui, pour au sommet Aller, me proposent en guise de projet Concoctés à la mesure de leur ego, De rêves de ma grandeur ou de mon bien-être. Je ne fais pas de politique, moi, le peuple ! Mais lorsque sur le trône de la démocratie, Les politiques veulent monter, parler en souverain, Ils aiment que je fasse, par un geste fatidique, Le pas vers eux, sûr que mon vote le certifiera, Et que leur satisfaction s’éclatera bientôt Parce que, ma décision comme un jet, Parfaitement exécuté, les aura envoyés au faîte D’un pouvoir qui permet de dominer les choses Et faire du monde leur possession. Je ne fais pas de politique mais en souverain, je décide Heureux, du sort de celui qui prétend gouverner, Et comme c’est en mon nom qu’il fait les choses Je ne tarde en aucun cas à lui enlevez du crédit Lorsqu’il a

Il sera un grand président ce Hollande-là

Le Général De Gaulle, lorsqu’il parti du pouvoir, ce fut à l’occasion d’un désaccord avec le peuple français. Le président Pompidou s’efforça de gérer une France frondeuse et les crises permirent à Giscard d’Estaing de proposer son changement. Il arriva au pouvoir avec quelque complicité d’une partie de la Droite politique concoctée comme seuls savent le faire les professionnels de la politiques. De la droite, la France venait d’enlever le pouvoir pour le confier au centre contre l‘amélioration de sa condition. Le centre, sorte de conglomérat des partis avait un septennat pour réussir « la démocratie à la française ». Mais, la France, pendant ce septennat-là allait mal. Elle n’avait jamais été en forme depuis que le président Pompidou la gouvernait. Les partis du programme commun de la gauche le savaient et voulaient prendre le pourvoir. Alors ils y arrivèrent avec un programme de changement qu’offrait François Mitterrand à la France. Lorsqu’il eut démocratiquement le droit de di

Ô Cameroun mon pays où vas-tu…: Pour Vanessa Tchatchou

Le soir se lève et couvre de son manteau Les terres boisées des montagnes et plateaux De mon pays, terre chérie mais pays meurtri Par des affaires dénoncées par des cris Que les affairés tentent d’étouffer sans gêne. Pays meurtri, pays malade de ses gènes Pays aux milles possibilités bridées Qui marche comme une fille sans idées Vers un époux au comportement suicidaire Comme un désespéré pendu au réverbère. Dans les rues le peuple s’avance désarmé, La famine le ronge et il est affamé. L’insécurité le menace et il a peur, La mort le harcèle mais il tient à sa grandeur, Et cherche qui lui apportera et dira la vérité. Les familles à l’hôpital, et les filles à la maternité cherchent la santé et materner les bébés dans la joie, Mais, la maladie et l’enlèvement y font la loi Et, pleurant, elles cherchent en vain en leur Tutrice, Cette République, l’aide depuis éteinte de sa protectrice. Ô Cameroun mon pays, où vas-tu  ainsi  et honteux Sur le chemin d'un déploie