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Le Poète et le Philosophe

Sur leurs chaires assis pour leur dialogue, Le poète au philosophe dit en prologue, Son discours sur la naïveté de l’homme Lorsque, sur son lit, celui-ci s’installe pour un somme, Et se soustraire un temps à ses problèmes existentiels. C’est en curieux que, pour de la chose savoir l’essentiel, Le Philosophe interrogea le Poète, son compère, Sur la nature de cette naïveté qui, bien prospère Chez l’homme, le garnirait d’instinct belliqueux, Et en ferait un être conquérant et au courage hargneux. Dans la lumière, l’homme, convient le poète, Au monde avance, et parle comme à un  pote Au peuple agité par une révolution à son faîte, Avec un luxe oratoire, au prétexte qu’il sait ce qu’il fait Et mieux que les dieux, et cela, évidemment, lui sied. Et comme dans un monde qui en l'essentiel perd pied, Il peut dire, se croyant puissant et pluriel : « Le matin, je me lève et m’incline devant le Ciel; En croyant, le jour qu’il me donne à découvrir est un

Orifiques de Jean-Claude Awono

Jean-Claude Awono est un poète camerounais ; un confrère. J’ai lu « Orifiques ou neuvaines enchantées », son ouvrage publié aux éditions Ifrikiya en 2007, année de la décennie 2000, période de la nostalgie  des années 80, âge d’or du système éducatif camerounais qui, victime  de la crise qui se déclara en 1985, inflige depuis lors des souffrances à un Cameroun qui, avec la complicité des bailleurs de fonds, des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel a opté un temps, pour la mise en veilleuse de ses réflexions sur le devenir de la nation à moyen et à long terme, et mit en difficulté les peuple et la jeunesse. Orifiques ou neuvaines enchantées, une œuvre profonde à la voix puissante, au cri interpellateur et raisonné, me semble être une série des prières pour un pays malade de ses orientations, marquant l’attachement du poète au Cameroun, un attachement fait de tendresse et de respect au relèvement de la justice qu’attendent la jeunesse et le peuple du Cameroun. On

La Quatrième Rose

Je connais un jeune homme fort sympathique ; un Africain de Guinée Equatoriale. Il est venu me voir à mon bureau et m’a dit soulagé, que le Ciel venait de le sortir d’un mauvais pas. Heureux, il n’arrêtait pas de dire des louanges et cédant à ma grosse insistance, il consentit de me dire l’histoire que voici : Moi Miguel Guémah que voici, je me suis marié récemment dans mon pays, la Guinée Equatoriale. Je suis rentré chez moi ici à Paris, pour préparer l’arrivée de mon épouse. C’est très bien, lui dis-je. Il me raconta, après avoir marqué un temps d’arrêt, qu’il doit faire des démarches pour faire venir son épouse. Je sais cela, lui dis-je car, je fis cela en mon temps. Je vais savoir, me dit-il comment je dois faire. Je sais aussi, me dit-il, que j’ai des amis et des collègues à qui, mais pas à tous, je dois apprendre la nouvelle, dit-il tout soucieux. J’ai, ajouta-t-il, eu tellement d’échecs dans ma vie amoureuse que je veux protéger ma nouvelle situation mais, voilà, il est ar

Le pardon...qui apporte la paix

Toujours, le mal nous guette Parce que, toujours il enquête, Et toujours très près de nous, et prêt À attaquer, et à nous investir, Juste pour faire la vérité mentir. Mais, la parole du mal à l’homme n’est jamais qu’illusion Et lorsqu’on  le comprend et fait attention La lumière jaillit Et le mal vaincu fuit. Le pardon, le pardon, c’est lui qui apporte la paix, Est justement ce que combat le mal en fait. Le pardon, c’est ce qui conduit à la lumière, Ce qui permet de vaincre les ténèbres Pour que désormais, l’amour rend les âmes libres. Mais comment pardonner si en l’âme est installé la mal Qui par mille idées incite à dire par un discours fatal La haine de l’autre. L’autre ce pêcheur agent du malheur, Qui empoisonne la part que son prochain veut du bonheur ? Le pardon, lorsqu’on le réussi, introduit dans la plénitude Que seul l’élu en mesure les bienfaits dans une nouvelle attitude. Le handicape devient une force Et humble, le handicapé ne bombe plus le torse

La vérité poétique et la vérité romanesque

Mon cher ami, je n’ai jamais su mentir ; Et me traiter de menteur, c’est me punir. Tu dois t’en souvenir pour toujours Afin que pour la vie j’ai en abondance des jours. Pour que nous n’en parlions plus, Et que ce soit, pour ta connaissance le surplus, Je te livre ceci : lorsque je vais dire la vraie vérité, Et je ne te le dis pas pour plaire, des bontés. Mais, je te le dis : la vérité est toujours en poésie Car loin d’être une fantaisie, Elle est vérité, et la vraie, est toujours poétique, Et ne me dis pas que c’est fantastique. Lorsque je veux dire des choses du monde, Et pour bien les faire choir, J’écris des véritables histoires. Et comme elles sont romanesques, c’est épatant. D’ailleurs, comme c’est pour la vie, c’est un roman. Je peux donc te dire que la vraie vérité est poétique Et que les vérités de la vie sont romanesques. Le dis-je parce que cela plaît ? Non, parce qu’il n’y a de vérité vraie, Que la vérité poétique. Pour la vie, l

"Aujourd'hui je suis mort" de Stéphanie Dongmo

Je connaissais la journaliste ; je connaissais Stéphanie Dongmo, mais pas encore l’écrivaine jusqu’à la publication aux éditions de l’Harmattan « Aujourd’hui je suis mort ». A l’occasion, et pour en parler, nous nous sommes rencontré à Paris, dans un restaurant de la place de la République. Une place chargée d’histoire, une place qui a vu tomber la bastille toute proche. On dirait la place des libertés, de libre propos. A propos, des libres propos, nous en avons tenus lors de notre dîner sur la culture au Cameroun ; de la lecture et de la consommation des livres dans les écoles et collèges de ce grand pays. Mais nous étions là pour aussi et surtout pour que je découvrisse « Aujourd’hui je suis mort ». J’étais parti pour lui demander de me raconter la naissance de l’ouvrage. Comme je n’ai jamais réussi à bien dire comment moi j’avais fait pour mes propres œuvres, j’ai gardé mes questions pour moi, car l’ouvrage, je le savais, allait me les donner. L’Ecrivaine, disons un mot à son su

Les Temps de la repentance

Qui es-tu ? Magicien, Moine ou académicien Ou bien tu n’es que ouvrier, ou dans la société sans lien; Un homme, une femme: quoi? Un individu Et tu as pêché. Tu veux la paix après avoir tout entendu: Seulement la paix hein ? Répands-toi ! Tu es soldat, policier, révolutionnaire et tu as tué Et pour cela a été bien salué. Mais c’est sûr, tu t’es trompé de cause, seulement une fois? Rien qu’une fois. Bien, avoues-le ! Tu es juge ou avocat et tu as violé la loi, Te disant que c’est insignifiant. Tu as trompé la foi, Descends de ton orgueil et admets-le. Aujourd’hui, pour une faute dont le passé ne peut couvrir En masse, on exige la vérité, et chacun y va de son repentir. Partout avec émotion ou véhémence, on bat sa coulpe, fustige, L’exige ici et maintenant, se couvre de cendres, cherche le juge Et demande pour la vérité, la soumission. N’est-ce pas faire l’inventaire des figures de la repentance? Le temps qu’on vit est, contre nous, en mission, Lorsqu’il poursuit pou