Hommes de bonne volonté et l'échec d'une gouvernance clanique au Cameroun

A l'arrivée de Monsieur Paul Biya à la présidence du Cameroun, beaucoup de jeunes camerounais accoururent de l'étranger avec la ferme volonté de participer au développement du pays et répondaient ainsi à l'appel d'un président qui avait besoin des hommes de bonne volonté pour réussir sa politique.

Des hommes de bonne volonté, il en a eu mais, sa conception de la gouvernance clanique a maintenu à la périphérie des centres des décisions ou écarté ces hommes de bonne volonté. La situation du Cameroun, de l'avis de tous, n'est pas enviable par personne et même les plus septiques commencent à douter que ce pays puisse continuer ainsi s'il veut avoir un avenir.

Disons un mot de l'expression « homme de bonne volonté » avant de voir comment la politique de bonne volonté a abouti à l'échec. On dira, pour terminer, à quelles conditions le Cameroun peut surmonter son présent échec .

I- Hommes de bonne volonté

Un homme de bonne volonté est quelqu’un dont l’intention est de faire le bien. Cette expression peut être associée à la bienveillance et à la positivité. Elle évoque un état d’esprit favorable envers autrui, où l’on cherche à rendre service et à agir positivement. Dans le roman de Jules Romains intitulé Les Hommes de bonne volonté, cette notion est explorée à travers un vaste ensemble romanesque qui couvre 25 années de vie française, de 1908 à 1933. Les personnages variés de ce recit témoignent des rêves, des tourments et des aspirations d'une génération.

En somme, l’homme de bonne volonté exprime une bienveillance envers son prochain et cherche à contribuer positivement à la société.

II - Au Cameroun, bien qu'il y ait des hommes de bonne volonté, pourquoi l'échec ?

Les hommes de bonne volonté étaient là ; ils y sont encore mais, moins sollicités, écartés pour des raisons qui, au total sont l'obstacle majeur à la politique de bonne volonté. L'obstacle à la politique de bonne volonté peut être multiple. En voici quelques éléments qui peuvent entraver la mise en œuvre :

-Intérêts personnels et partisans : Les politiciens peuvent être motivés par leurs propres intérêts, leur réélection, ou les intérêts de leur parti plutôt que par le bien commun. Cela peut entraver la volonté de travailler ensemble pour le bénéfice de tous.

-Idéologies divergentes : Les divergences idéologiques entre différents partis politiques ou groupes peuvent rendre difficile la recherche d’un terrain d’entente. Des positions inflexibles peuvent empêcher la coopération et la bonne volonté.
-Conflits géopolitiques : Dans un contexte international, les rivalités entre nations, les conflits territoriaux et les intérêts géopolitiques peuvent rendre difficile la mise en place d’une politique de bonne volonté.
-Manque de confiance : La méfiance entre les acteurs politiques peut être un obstacle majeur. Sans confiance mutuelle, il est difficile de travailler ensemble de manière constructive.
-Pressions économiques et sociales soutenues par les corruptions de toutes sortes: Les contraintes économiques, les inégalités sociales et les problèmes urgents peuvent rendre difficile la mise en œuvre de politiques basées sur la bonne volonté.

En fin de compte, la politique de bonne volonté nécessite un effort collectif, une ouverture d’esprit et un désir sincère de travailler ensemble pour le bien de tous. Comment surmonter l'obstacle ?

III – Surmonter l'obstacle

Pour surmonter ces obstacles, voici quelques suggestions :

-Dialogue et compromis : Encourager un dialogue ouvert entre les parties prenantes. Écouter les différentes perspectives et rechercher des compromis peut aider à trouver des solutions communes.

-Éducation et sensibilisation : Sensibiliser les politiciens et le public aux avantages d’une politique de bonne volonté. L’éducation peut aider à créer une compréhension mutuelle et à promouvoir des actions positives.
-Leadership exemplaire : Les dirigeants politiques peuvent montrer l’exemple en travaillant ensemble de manière constructive. Leur comportement peut inspirer d’autres à suivre la voie de la bonne volonté.
-Renforcement de la confiance : Investir dans la construction de la confiance entre les acteurs politiques. Des mesures telles que la transparence, la responsabilité et la communication ouverte peuvent contribuer à renforcer la confiance.
-Priorités claires : Établir des priorités claires pour la société. Identifier les problèmes les plus urgents et travailler ensemble pour les résoudre peut unir les gens autour d’un objectif commun.

-Engagement citoyen : Encourager la participation active des citoyens. Lorsque les gens s’impliquent dans le processus politique, ils peuvent influencer positivement les décisions prises.

En fin de compte, la volonté de surmonter ces obstacles doit être partagée par tous, et cela nécessite un effort collectif et continu. Mais, le Cameroun d'aujourd'hui est-il en mesure de le faire ?






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