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Le pays des Tchokos

Pays des lions, pays des gens forts en tout, Surtout, pays où le tchoko est une mœurs ; Le fonctionnaire, payé pour servir le pays, Exige le tchoko pour servir le citoyen Et s’arrange pour que l’Etat lui paye aussi le tchoko Au moyen des doubles voire de plusieurs salaires. Le commerçant ; même lui exige pour vendre, le tchoko. Cela se passe Afrique, et au pays des lions,   En tout indomptables,  et surtout en Tchoko, Cette pratique qui veut qu’on paye pour être servi ; Pour rentrer dans ses droits  , même pour vivre. Le pays des indomptables tchokeurs ; Le pays où, ne pas tchoker est incompréhensible : Tu veux respirer ? Il faut tchoker ; A l’hôpital, pour être pris en charge, Il faut donner le tchoko. Tu entre dans un bar, Il faut tchoker pour être servi. Tu entres dans une boutique, Il faut Tchoker pour acheter une marchandise. Tu es justiciable et réclame la justice Tchokes donc pour être entendu. Tu as tchoké ; tu es entendu ;

Une vie pour une preuve d’amour

Lorsque je dis que je suis amoureux, On se moque de moi ; Lorsque je dis que j’ai de l’amour pour quelqu’un, On se moque aussi. Les gens perplexes haussent les épaules, Les incrédules écarquillent moqueurs les yeux ; Les chambreurs ricanent et grimacent ; Les curieux me posent des questions, Vérifient ce que  je  fabule Et sourient quand cela les amuse. Celui qui  me croit me chuchote des mots Comme s’il voulait protéger mon bonheur et dit : Es-tu vraiment amoureux ? Aimes-tu vraiment cette personne ? Lorsque je déclare être amoureux, On doute et me demande de quoi ou de qui Lorsque je dis que j’ai de l’amour pour mon prochain, On doute et me demande pour quelle raison, Pourquoi pas une autre personne et qu’a-t-elle d’exceptionnel ! Si  j’ajoute que je suis heureux, Rien ne lèvera le doute. Il me sera demandé pourquoi ; Comment cela se fait-il, Comment en suis-je arrivé là. Voies-tu, être amoureux dérange Avoir de l’amour pour l’aut

L’amour est un grand trésor

Entrer dans l’amour est magnifique ; Entrer dans l’amour est extraordinaire ; L’insouciance alors transporte ; La raison semble vaincue Et le mot bonheur est ce que sait dire la bouche Au grand dam du raisonnable discours Des temps de grands rêves Qu’on passe en espérant à un avenir radieux. On ne pense pas, pendant ce temps-là, au magnifique, Encore moins à l’extraordinaire, ce mystère de la vie Qui surprend quand la providence a choisi sa victime. Ô heureuse victime de l’amour ;  Âme au plus profond de l’amour introduite ; Qu’avais-tu à te plaindre alors que tes souhaits, Aux oreilles de la Providence avaient pris places, Et que ta sincérité avait convaincu l’honorable Esprit Que l’amour ne suffira pas mais fera ton bonheur ? Tu aimeras, mais n’oublieras pas la pitance ; Tu aimeras mais travailleras et chemin faisant, Tu tendras la main et le comportement livré, Dira à la cité la personne du bien que tu seras. Mais l’amour expose aussi 

Les Seychelles cet « Ailleurs rêvé »

J’ai rêvé d’ailleurs avec plein d’espérance Et traversais pour cela le cap de bonne espérance. J’ai rêvé d’ailleurs et ce fut à Dakar Et dans mon rêve j’arrivais à Madagascar Pour m’approcher d’un but Qu’ardemment atteindre, en vrai, je voulais. Mon Dieu que voyager est bon ; Qu’être ailleurs est en la vie le talon D’un projet bien mené Qu’on atteint comme la pierre venu d’un jet D’une terre où heureux on a bien vécu Et à présent rêve d’un autre ailleurs. Maintenant j’arrivais à Victoria Je commençais à humer son air Quand Tamataka, Cascade et à Anse Royale Unirent leurs voix pour dire l’éloge, L’éloge de Grand’Anse et de Praslin Island . Mon Dieu comme merveilleux est l’ailleurs, Merveilleux comme Félicité et Mariane ,  Iles de l’Est qui gardent en La Digue Leur sœur de l’Ouest  leur estime tout en bonté. Mahe Island et Cerf Island ont pour voisine La merveilleuse Sainte Anne Island Cousin et Cousine Island en rang serré, E

Benjamin GUIFO : Éloge à un Frère disparu

Hier soir, le vingt-deux juillet de cette année de l’an deux mil seize, j’apprenais sur ma page Facebook la mort à l’hôpital Laquintinie à Douala, de mon ami et frère Benjamin Guifo par un message d’ ‎Erick Jiongo‎ du Réveil Bamiléké ainsi délivré : « Notre forum est en deuil. Notre membre Benjamen Guifo nous a quitté ce matin de suite d'un AVC ». Pionnier de ce forum il était un intellectuel au vrai sens du terme. Faisait des contributions sur les sujets de droit de l'homme, de développement et de coaching qui étaient d'ailleurs ses passions. Nous perdons là un bon membre, et ce jour est noir pour les Bamilékés. » Je ne pus oublier l’échange que j’ai eu avec lui ces derniers jours. Il me parlait de sa santé ; de ses projets et il s’intéressa au voyage que j’envisageais de faire au Cameroun.  Je doutais quand même de l’information et avant d’aller me coucher, je demandais à un de nos amis communs de vérifier sur place l’information pour moi. Au réveil, je ne trouve

Abdou Diouf, l’autre Homme du Sénégal

Il n’est pas Senghor, Il ne le revendique pas Il est juste le prolongement providentiel D’un homme qui comme lui Voulut donner au monde la vision Bien africaine de l’universalité, De ce qui fait l’homme et qu’on nomme culture.  En prenant la suite du «père de la nation», Son poète de la «négritude», Il devenait un autre homme du Sénégal. Homme politique comme Sédar, Ecrivain comme le président poète, Il accepta et permis l'alternance au Sénégal. Comme Senghor sur le continent africain, Il est un personnage historique Qui a su poursuivre  l’œuvre de son maître, Et consolidé la démocratie sénégalaise. Ecrivain, son livre de Mémoires montre, Plus qu’un écrivain un talent. Homme d'Etat, il a, ces dernières années, Celles des décennies du XXe siècle Profondément marqué le monde francophone. Référence démocratique, Personnage en terre africaine, Homme affable et discret, Abdou Diouf sut relever le défi de succéder à Senghor

Du bon usage des pouvoirs

Les pouvoirs, tous les pouvoirs, Comme celui d'haïr, De chérir D'aimer, De conduire; De gouverner; De défendre, De donner D'aimer Et bien d'autres, Posent toujours la même question, Celle du bon usage. Mais l'usage, même à bon escient, De celui qu'il faut contester et qu'on conteste, Est l'usage du pouvoir du mal. Alors que celui qui en fait usage De l'extase y retire, La douleur aux victimes qu'inflige son exercice Reste la question de la quiétude, Du bien et du juste que dans sa besace doit mettre L'homme et la femme dont le bonheur bien certain reste Et sera en tout temps la recherche. Aimer les pouvoirs c'est bien mais avoir celui d'aimer De bien gouverner, De bien chérir De bien conduire, De bien défendre Et de bien d'autres, aide vraiment Mais seulement si, avoir l'art de ne pas user de celui D'haïr, De faire du mal D’éconduire quand on peut accomp