ILS ONT DE L'ESPRIT
Ô gens de
Bamendou, de Baleveng, de Bafou, de Foto et d’autres ;
Le soleil n’était
pas encore au zénith
L’herbe des
champs se souvenait encore de la rosée
Et les
arbres commençaient à peine à sentir la chaleur
D’un soleil
qui ne faisait que son parcours quotidien
Et entre l’Orient
et l’Occident, se disait encore loin du but.
Le soleil n’était
pas encore au zénith
Les femmes
tôt arrivées au champ pensaient déjà
A sortir du
sac les repas du midi,
L’histoire
de reprendre des forces perdues lors de l’engagement
Commencé dès
l’aurore pour préparer la terre
Qui dès
avril accepte les semences
Pour donner
à l’humanité, ce que l’on nomme la récolte,
Et dont la
vie pour continuer a besoin.
Le soleil
arrivait maintenant au zénith
Et toute
activité s’arrêtait pour laisser passer le soleil
Qui éloigne vers
l’inconnu la cohorte des mauvais esprits qu’il enterre
Je ne sais
où, avant de poursuivre sa route vers l’Occident qui attend
Lui aussi d’être
bien éclairé comme les pays d’orient et de Midi
De la bonne
lumière et d’être comme eux chauffé de la bonne chaleur.
Le soleil
était vraiment au zénith
Bamendou, Baleveng,
Bafou, Foto et autres villages de la contrée Yemba
Etaient calmes
et leurs peuples au bonheur accompli
Travaillaient
à seulement bien grandir en cultivant la sagesse qui les guide
Et les aide
à traverser des siècles et à cultiver le bien vivre et le bien combattre
Puisque le
bonheur ne suit que le bon combat et ne combat que pour le bon sens.
Du haut de
la haie de bambous de raphia qui encadrent des arbres bien alignés,
Heureux de
délimiter en bocages les concessions
Je regardais
ce bon agencement des choses et déclarais qu’ils ont de l’esprit,
Ces gens du
Grass Field, ou comme on dit, ces Grafis –là, ces Bamiliékés-là.
Daniel
Tongning
Garges-Lès-Gonesse,
8 mai2015
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