Raison d’Etat et Vérité
Dans
leur char, et bien haut placés, et malgré ce brumeux couvre-chef
Brouillard
voilant le faîte du mont Cameroun, Les
Dieux tristes,
Regardent
ce qui reste du dépeçage colonial organisé de ce pays,
Patiemment
réuni par des patriotes de bonne volonté
Mais
à présent ruiné par des pouvoirs en divinités organisés
Sorte
de gouvernants peu inspirées et aux oreilles bouchées,
A l’orientation
critiquable, irritables par toutes réflexion du peuple,
Origine
actuel des frustrations et des revendications justifiées,
Et maintenant
d’une sérieuse révolte.
Mécontentements exprimés et jamais pris en considération ;
Frustrations
auxquelles s’oppose le mépris de ces devins ;
Révolte
des opprimés accusés de traitrise
Par
des seigneurs aux pouvoirs illimités
Et à
la domination sans limite sur des vies
Qui leurs
fait perdre la réalité et les éloigne de la justice.
La
raison d’état, insuffisante pour le bonheur du peuple,
N’est
pas opérante lorsqu’il n’y a pas de justice.
L’injustice
éloigne du réel, et la défiance est l’autodéfense
Du peuple
trompé et martyrisé.
La vérité
qui n’épargne aucun domaine
Apprend
que qui veut servir le peuple, doit en premier s’accorder
Avec
la réalité, la justice, et avec
la vérité,
Et sous
son autorité, et en son nom, agir pour le bien du peuple.
Daniel
TONGNING, 21 octobre 2017.
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