Pauvre seigneur

Il veut être en tout digne

Pauvres seigneur, pauvre peuple, c’est très subsaharien,
Dans le monde, ce seigneur, ce peuple, un genre de terrien
Unique, peuple bien pourvus mais, éternels victimes
Qui, avec son seigneur dans le misérabilisme s’affirme
Agite pour convaincre les donateurs, sa mort prochaine ;
Toujours, réclame le secours et s’y enchaine;
Jamais, au-dessus de la dignité ne s’élève
Et voilà, c’est pour lui, une expérience sans rêve.
Régent, il se nourrit de l’exploitation des siens,
Qui, blâmés, martyrisés lui cèdent leurs biens.
Esclave, attend de ces étrangers, son suzerain
Les soutiens de toutes sortes pour mener bon train,
Accepte de son bourreau l'aumône
Et s’appauvrit mieux que la verdure en automne
Saison qui, comme la vie impose, ajuste à la vérité,
et sans scrupule impose à la végétation la nudité.
le seigneur veut être en tout digne
Mais ailleurs, et sur ses terres, n’est pas maître.
L’étranger, son visiteur, qui le corrompt est plus digne
Et suzerain, se dit disposé à faire beaucoup pour ce traitre
S’il tient à son aumône pour à son peuple offrir un pagne
A lui qui, est incapable de s’élever par ses propres ressources,

A tous les pourvus de la terre, de sa vie, hypothèque la source ;
Lui qui, dans l’indignité universellement regardée,
Fait de l’usage de la pauvreté un art de vivre à son apogée.

Daniel TONGNING,
22 avril de l’an 2020

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