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L'AFRIQUE QUE JE HAIS

L’Afrique que je hais, Celle du silence, Celle qui ne s’aime pas, Celle que les autres peuvent impunément insulter, Celle qui, sans broncher accepte l’humiliation, Celle qui aliène sa dignité contre la bonté, L’Afrique que les autres méprisent ; Celle de l’indifférence. L’Afrique que je hais ; Celle des Africains qui encore, esclavagent Celle qui vend ses enfants, Celle qui se tait lorsque les siens souffrent, Celle des dirigeants qui se taisent lorsqu’en captivité Ses enfants sont gardés, violés et martyrisés ; Celle qui oublie sa religion et adopte celle des esclavagistes ; Celle qui ne sait plus dire bonjour en sa langue. L’Afrique que je hais, C’est celle qui, elle-même, se mésestime ; Celle qui toujours aime dire qu’elle a été colonie, Celle qui maudit son bourreau mais mange dans sa main ; Celle qui dit être libre, et aurait voulu être morte Si elle ne l’était pas, mais se soumet heureux à la servitude ; Celle qui se complaît dans la

Raison d’Etat et Vérité

Dans leur char, et bien haut placés, et malgré ce brumeux couvre-chef Brouillard  voilant le faîte du mont Cameroun, Les Dieux  tristes, Regardent ce qui reste du dépeçage colonial organisé de ce pays, Patiemment réuni par des patriotes de bonne volonté Mais à présent ruiné par des pouvoirs en divinités organisés Sorte de gouvernants peu inspirées et aux oreilles bouchées, A l’orientation critiquable, irritables par toutes réflexion du peuple, Origine actuel des frustrations et des revendications justifiées, Et maintenant d’une sérieuse révolte. Mécontentements exprimés et  jamais pris en considération ; Frustrations auxquelles s’oppose le mépris de ces  devins ; Révolte des opprimés accusés de traitrise Par des seigneurs aux pouvoirs illimités Et à la domination sans limite sur des vies Qui leurs fait perdre la réalité et les éloigne de la justice. La raison d’état, insuffisante pour le bonheur du peuple, N’est pas opérante lorsqu’il n’y a pas de

Raison et vérité

Vous dirigez et obéissez à la raison de la gestion. Votre action, à cause de la raison attriste votre monde, Et le mal vivre   ruine les actes et les comportements, Et conduit à l’exaspération et bientôt à la révolte. Vous dirigez et votre action, obéissant à la vérité Vous conduit à agir par contradiction, Et cela trouble le monde qui œuvre avec vous, Mais réjouit les âmes en quête de la vérité dans l’action. Le monde à ce moment difficile vous observe, Voit en   vous l’homme des contradictions. Ne vous inquiétez pas si par la vérité vous avancez Et faites le bonheur des gens qui sont par la raison dans la servitude. La raison n’est que le chemin de la justification des actes, Le jugement est du domaine de la recherche de la vérité. Lorsque la raison s’écarte de la vérité, et fait des malheureux. Soyez prompt, en toute chose et situation, à la recherche de   la vérité. Car pour le dirigeant, la raison, aussi démonstrative soit-elle, Ne peut rendr

Le pays des Tchokos

Pays des lions, pays des gens forts en tout, Surtout, pays où le tchoko est une mœurs ; Le fonctionnaire, payé pour servir le pays, Exige le tchoko pour servir le citoyen Et s’arrange pour que l’Etat lui paye aussi le tchoko Au moyen des doubles voire de plusieurs salaires. Le commerçant ; même lui exige pour vendre, le tchoko. Cela se passe Afrique, et au pays des lions,   En tout indomptables,  et surtout en Tchoko, Cette pratique qui veut qu’on paye pour être servi ; Pour rentrer dans ses droits  , même pour vivre. Le pays des indomptables tchokeurs ; Le pays où, ne pas tchoker est incompréhensible : Tu veux respirer ? Il faut tchoker ; A l’hôpital, pour être pris en charge, Il faut donner le tchoko. Tu entre dans un bar, Il faut tchoker pour être servi. Tu entres dans une boutique, Il faut Tchoker pour acheter une marchandise. Tu es justiciable et réclame la justice Tchokes donc pour être entendu. Tu as tchoké ; tu es entendu ;

Une vie pour une preuve d’amour

Lorsque je dis que je suis amoureux, On se moque de moi ; Lorsque je dis que j’ai de l’amour pour quelqu’un, On se moque aussi. Les gens perplexes haussent les épaules, Les incrédules écarquillent moqueurs les yeux ; Les chambreurs ricanent et grimacent ; Les curieux me posent des questions, Vérifient ce que  je  fabule Et sourient quand cela les amuse. Celui qui  me croit me chuchote des mots Comme s’il voulait protéger mon bonheur et dit : Es-tu vraiment amoureux ? Aimes-tu vraiment cette personne ? Lorsque je déclare être amoureux, On doute et me demande de quoi ou de qui Lorsque je dis que j’ai de l’amour pour mon prochain, On doute et me demande pour quelle raison, Pourquoi pas une autre personne et qu’a-t-elle d’exceptionnel ! Si  j’ajoute que je suis heureux, Rien ne lèvera le doute. Il me sera demandé pourquoi ; Comment cela se fait-il, Comment en suis-je arrivé là. Voies-tu, être amoureux dérange Avoir de l’amour pour l’aut

L’amour est un grand trésor

Entrer dans l’amour est magnifique ; Entrer dans l’amour est extraordinaire ; L’insouciance alors transporte ; La raison semble vaincue Et le mot bonheur est ce que sait dire la bouche Au grand dam du raisonnable discours Des temps de grands rêves Qu’on passe en espérant à un avenir radieux. On ne pense pas, pendant ce temps-là, au magnifique, Encore moins à l’extraordinaire, ce mystère de la vie Qui surprend quand la providence a choisi sa victime. Ô heureuse victime de l’amour ;  Âme au plus profond de l’amour introduite ; Qu’avais-tu à te plaindre alors que tes souhaits, Aux oreilles de la Providence avaient pris places, Et que ta sincérité avait convaincu l’honorable Esprit Que l’amour ne suffira pas mais fera ton bonheur ? Tu aimeras, mais n’oublieras pas la pitance ; Tu aimeras mais travailleras et chemin faisant, Tu tendras la main et le comportement livré, Dira à la cité la personne du bien que tu seras. Mais l’amour expose aussi 

Les Seychelles cet « Ailleurs rêvé »

J’ai rêvé d’ailleurs avec plein d’espérance Et traversais pour cela le cap de bonne espérance. J’ai rêvé d’ailleurs et ce fut à Dakar Et dans mon rêve j’arrivais à Madagascar Pour m’approcher d’un but Qu’ardemment atteindre, en vrai, je voulais. Mon Dieu que voyager est bon ; Qu’être ailleurs est en la vie le talon D’un projet bien mené Qu’on atteint comme la pierre venu d’un jet D’une terre où heureux on a bien vécu Et à présent rêve d’un autre ailleurs. Maintenant j’arrivais à Victoria Je commençais à humer son air Quand Tamataka, Cascade et à Anse Royale Unirent leurs voix pour dire l’éloge, L’éloge de Grand’Anse et de Praslin Island . Mon Dieu comme merveilleux est l’ailleurs, Merveilleux comme Félicité et Mariane ,  Iles de l’Est qui gardent en La Digue Leur sœur de l’Ouest  leur estime tout en bonté. Mahe Island et Cerf Island ont pour voisine La merveilleuse Sainte Anne Island Cousin et Cousine Island en rang serré, E