L’indignité dans la gouvernance : une trahison du pacte démocratique
Le concept d’indignité dans la gouvernance renvoie à une perte de légitimité morale ou politique chez ceux qui détiennent le pouvoir, souvent en raison de comportements contraires à l’éthique, à la justice ou à l’intérêt général. A la veille des élections d’octobre en Afrique noire, le cas du Cameroun est intéressant en ce qu’il doit être enseigner dans les facultés des sciences politiques. La gouvernance, dans son essence la plus noble, repose sur un pacte implicite entre les gouvernants et les gouvernés : celui de la confiance, de la responsabilité et du service de l’intérêt général. Lorsque ce pacte est rompu, non par erreur mais par cynisme, par corruption ou par mépris des principes fondamentaux, c’est l’indignité qui s’installe au sommet de l’État. L’indignité dans la gouvernance ne se mesure pas seulement à l’aune des scandales financiers ou des abus de pouvoir. Elle se manifeste dans les silences complices, les promesses trahies, les décisions prises au mépris des plus ...