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Surprise du chef et Sursaut d’orgueil ou l’exception camerounaise

Le Cameroun est un pays merveilleux. Les camerounais ne sont pas en reste. Chacun là-bas s’estime dépositaire de la vérité. On y débat sur tout et sur rien et ne s’écoute pas. Même pour la gestion de l’Etat qui est la chose commune et octroie des droits de regard aux citoyens. L’organisation de la Can confiée au Cameroun a connu ce qu’on appela glissement de date puis le changement de pays organisateur et la suggestion de report de date. Devant l’incapacité à livrer à temps les infrastructures nécessaires à la fête du football, l’idée d’un second changement voir d’un report de la compétition fut fortement discutée.  Le Cameroun s’est démené et au bout du compte, a eu l’assurance que la compétition ne lui sera pas retirée et ne sera pas reportée. Dans le meilleur des cas, on aurait dû assister à une surprise du chef (I) mais au contraire, on assista, après des péripéties, à un sursaut d’orgueil (II) qui confirme une exception camerounaise dans les manières de faire et de gérer les c...

La Chefferie de Ndzag

J e me rappelle, je me souviens de la chefferie de Ndzag, Je me souviens de son majestueux palais royal, Surmonté d’un toit de paille conique Soutenu par des poteaux en bois sculptés Sur lesquels des portrait des personnalités Reconnaissables du royaume nous émerveillaient.   Je me souviens de ce ndheuk, instrument de musique Sculpté qui trônait devant l’une des demeures attenantes Sur lequel tapait le visiteur, pour au chef indiquer sa présence Et quelques temps après,   comme par surprise, le voyait apparaître. Oui, je me souviens ; je me souviens de toutes ces choses, Je me rappelle très exactement de ce trésor à la vue soustrait   Oui, oui, je rappelle être allé, avec mon père à la chefferie Je me rappelle que, écoliers à Ndzag,   nous nous y sommes   retrouvés Lors de nos flâneries d’enfants,   à contempler les poteaux du palais Je me rappelle leur beauté, leur magnificence, Je me rappelle le drame de ce palais magnifique qui en une nuit Fut em...

J'ai aimé aller à JOAL

Sur la route de Joal, à Fadiouth je me suis arrêté Joal sur la côte sénégalaise, est toute en longueur Pour d'un bout à l'autre de Joal aller Il faut parcourir de kilomètres.   A l’entrée de la ville, la gare kroutière Cars et taxis proposent aux voyageurs Des services pour Dakar, Mbour, Kaolack Et   vers des bourgades de la région.   Arrivé au rond-point du pont de Fadiouth, Le voyageur peut faire demi-tour. Mais Joal l’invite à aller à Palmarin Palmarin pour retenir, propose du vin de palme.   En face de la station-service le   Centre Culturel Senghor, A la gare routière de Joal-Fadiouth le pont en bois Il   relie à la jolie Fadiouth la belle Joal   De la gare, des pick-up emmènent à Palmarin.   Pour relier les différentes parties de Joal-Fadiouth, Des clandos font le trajet gare routière-Fadiouth J’ai aimé y être, j’ai aimé aller à Fadiouth en pirogue J’ai aimé rejoindre la rive de la belle Joal par...

Moment Particulier

Il fait, dans ces terres, depuis longtemps nuit. La nuit, moment particulier, détourné de son but ; Celui dans lequel s'agite le peuple captif. De lui-même, il s’est fait prisonnier Et prétend, dans sa grandeur perdue, Etre du nombre des peuples libres.   Peuple, il est dans la soumission ; en esclavage consenti Bien muselé par ses fils, comme le veut le commandeur Qui, pour son compte, s'attribue par pur mépris La liberté, la fortune et l’heureux devenir du peuple.   La nuit ; cette nuit, est un moment voulu ; Un moment voulu, affectionné par le commandeur, Qui, en richesse aurifère, est pauvre, Mais, riches en supercheries, et toujours, Sait prendre dans la poche du moins malin peuple, Qui, des choses à lui utiles, ne veut pas en fabriquer, Mais aime pour son présent, consommer les présents.   Cette nuit, est le moment de l’anéantissement ; Indubitablement, il est le temps du chaos Savamment créé, orchestré et bien entretenu, ...

La force des tyrans

Dans ce pays, s’impose la volonté du prince. La liberté, naturelle, n’y est pas partagée; La servitude y est davantage appréciée. La servitude retire l’obligation de la responsabilité, Bien cultivée, elle est plus confortable que la liberté. Elle donne une authentique routine, Interdit de se poser trop de questions.   Elle est moins exigeante que la liberté, Cette puissance. Elle renvoie à l’expression, A la religion, à la politique, à la culture. Elle est ce qui fait la dignité, le droit, la vie   La servitude est réconfortante et apaisante. Sa victime, le peuple, dit qu’elle est douce Ne s’accompagne pas d’une répression trop forte. Que néanmoins, c’est le despotisme.   Le peuple, foule innombrable d’hommes semblables, Egaux sans doute, qui tournent sans repos sur eux-mêmes Pour se procurer d’éphémères et vulgaires plaisirs Pour et toujours se remplirent leurs âmes ; Disent que cela leur suffisent quand la liberté, Toujours, vise la grandeur et la magnanimité.   Qu...

La main tendue

Si je dis aux gens à qui va mon amitié, L'incrédule dira qu'il ne veut pas ma pitié. Si je tends la main il hésitera à la prendre Et, voyant en l'amitié la vertu de l'aumône, Il voudra voir en son dedans le contenu de la fortune Qui fait de mon acte un commerce à comprendre.   Comme une prière dans l'obscurité, L'art de donner est une main tendue Plaine de bienveillance et de bonté A qui veut saisir une part de la grâce Pour se muer aussi en une main qui donne. Une promesse de femme, proclame la légende, C'est comme une corde tendue qui ne tient pas longtemps ; Et celle de l'homme serait une corde tendue au-dessus de l’abîme. Rien en nous et en ce monde n'est parfait Mais repose sur l'ardeur et la vérité que nous mettons Pour rassurer, convaincre et toujours chérir. Le faux pas est admis lorsqu'il n'a rien de volontaire Et n'est que l'accident à mille lieues du dessein de nuire. Daniel Tongning  Ja nvier 2021  

Pauvre seigneur

Il veut être en tout digne P auvres seigneur, pauvre peuple, c’est très subsaharien, Dans le monde, ce seigneur, ce peuple, un genre de terrien Unique, peuple bien pourvus mais, éternels victimes Qui, avec son seigneur dans le misérabilisme s’affirme Agite pour convaincre les donateurs, sa mort prochaine ; Toujours, réclame le secours et s’y enchaine; Jamais, au-dessus de la dignité ne s’élève Et voilà, c’est pour lui, une expérience sans rêve. Régent, il se nourrit de l’exploitation des siens, Qui, blâmés, martyrisés lui cèdent leurs biens. Esclave, attend de ces étrangers, son suzerain Les soutiens de toutes sortes pour mener bon train, Accepte de son bourreau l'aumône Et s’appauvrit mieux que la verdure en automne Saison qui, comme la vie impose, ajuste à la vérité, et sans scrupule impose à la végétation la nudité. le seigneur veut être en tout digne Mais ailleurs, et sur ses terres, n’est pas maître. L’étranger, son visiteur, qui le cor...